Déification
Ces nuages sont des montagnes sans temps
Qui vont libres, sans âge, au grès du vent,
Cet indécis, doux, ou d’ennui, déporte
Leur légère image, jour et nuit, de forte
Convenance, les cieux accueillent cet ombré
Blanc des neiges éternelles d’un ciel sombré
En cycle, roulant encor en décor
Immortel ! – Je gravirai, lorsque mon corps
Soulagé d’exister, les nuages,
N’aura plus d’âge, et de mon bleu pelage
Je pleurerai, sur les Hommes, de la pluie
En larme sur leur guerre ! – Ces nuages là fuient,
Oh ! Bonheur, deviennent les collines puis,
Le mythe d’une ère nouvelle, l’idylle se construit.
Le mythe d’une aire nouvelle apparaît, sans les frontières
Qui firent de l’arme et du sang l’âge d’hier.
Mais en mort, l’air conduit, au grès du vent
L’Histoire des nations sanguinaires, mouvant
Des dires, des espoirs et des vœux de l’art
De vivre pourtant, rêvant quelque part,
Souvent sans merci envers le réel,
Quelques poussières veulent recréer la belle.
Candice, 31/10/05,